« La jeunesse remet en cause une absence de liberté dans l’entreprise, liberté à laquelle elle s’est habituée. L’entreprise sera adaptée aux jeunes le jour où elle arrêtera d’infantiliser les adultes »

Article de l’Opinion du 26 Aoùt 2015

On parle beaucoup de cette génération Y et des difficultés de manager la jeunesse. Est-ce la bonne manière d’appréhender le sujet ?
A mon avis, c’est réducteur. Chaque époque a sa jeunesse, sa génération, comme il y a eu les soixante-huitards ou d’autres. Il n’y a qu’à relire le roman Pères et fils d’Ivan Tourgueniev, paru au milieu du XIXe siècle. C’est du grand classique : la contestation de l’ordre précédent par ceux qui arrivent. Il n’empêche, le moment est particulier. Et il n’y a pas de fumée sans feu. La génération Y – et maintenant Z – est révélatrice des maux de l’entreprise classique. Cette jeunesse remet violemment en cause une absence de liberté dans l’entreprise, liberté à laquelle elle s’est habituée. En effet, la hiérarchie bureaucratique – le mode d’organisation classique – déresponsabilise et infantilise les salariés.
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